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Autrefois on nommait «Gerbe baude» le nom des réjouissances qui fêtaient la fin des moissons. En ancien français le mot «baud» signifie «joyeux».  Dans les villages il était de coutume que les habitants s’entraident pour les travaux des champs, et le dernier jour on hissait tout en haut de la charrette la dernière gerbe de blé coupée, décorée de rubans et de fleurs. Une offrande au ciel pour la belle récolte de l’année et des remerciements pour la protection du ciel. Venaient ensuite les chants, les danses et surtout le repas festif et copieux offert par le patron. 

Par extension on a également pris l’habitude, dans le bordelais de nommer « Gerbaude » la fête de la fin des vendanges.

Une belle occasion de réunir tout le personnel de la propriété qui a oeuvré tout au long de l’année pour que voit le jour ce nouveau millésime, et les ouvriers saisonniers qui viennent de vivre tous ensemble, et souvent dans la bonne humeur, les longues journées fatigantes de la récolte des raisins.

Réunis autour d’une même table, ce joyeux banquet arrosé de bons plats et de bons vins viendra clôturer ce temps fort de la vie d’un domaine viticole.

Aujourd’hui, dans le bordelais les vendanges manuelles représentent moins de 20% et ce chiffre diminue régulièrement au profit des vendanges mécaniques, alors combien de temps pourra-t-on encore assister à cette joyeuse fête ?