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Les pluies abondantes et répétées de ces derniers mois, associées à un hiver particulièrement doux ont entrainé l'apparition des premières taches brunes ou blanchâtres sur les feuilles de merlot, le cépage le plus précoce du bordelais. Très en avance pour la saison, le champignon le plus craint des viticulteurs a déjà fait son apparition et suscite l'inquiétude grandissante des vignerons bordelais. Sur 63 parcelles observées par la Chambre d'Agriculture de la Gironde, 71% présentent des traces de la maladie sur les feuilles et les fleurs et 24% d'entre elles sont contaminées. Beaucoup de viticulteurs ont débuté les traitements dés le 4 avril. " En 45 ans de carrière, c'est la première fois que je préconise un passage antimildiou si tôt, et il y a de fortes pertes de récolte à prévoir. " indique un conseiller viticole indépendant.
La menace est en effet d'autant plus lourde qu'il n'existe pas de traitement curatif au mildiou. Pour les vignerons, l'enjeu est désormais de ne pas "se louper" sur les traitements. Un défi qui pèse plus particulièrement sur les viticulteurs qui produisent en bio et protègent leur vignoble avec des aspersions de cuivre, un produit de contact déposé en surface sur la vigne. Aucune erreur possible. La bonne dose eu bon endroit et à la bonne heure...les yeux rivés sur la météo.
Des capteurs pour détecter le champignon
Une start-up bordelaise a conçu des capteurs de spores de mildiou qui s'installent au dessus des pieds de vigne. L'analyse de l'ADN des cellules collectées permet de détecter le champignon pathogène avant même l'apparition des symptômes dans le vignoble. Un coup d'avance pour traiter les vignes de façon préventive, ou pour éviter de lancer un traitement inutile. Un coup d'avance qui n'est pas à la portée de toutes les bourses !
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